Imaginé deux ans après le désormais célèbre reboot The New 52, cette nouvelle association créée par Charles Soule et Tony Daniel réunit ni plus ni moins que les deux héros les plus puissant de l’univers DC, et a créée à sa sortie une aussi violente controverse dans la réalité que ce que l’on peut voir dans ce Tome 1.
De l’épique, de l’amour et des clins d’œil
Situé après le tome 2 de Justice League (The New 52) dans la chronologie DC (et dans l’histoire personnelle de Diana, après l’arc ayant fait d’elle la nouvelle déesse de la Guerre) ces aventures, contées sur le modèle des aventures de Superman et Batman mais d’un point de vue romantique, commence sur les chapeaux de roue.
En effet on y retrouve Superman et Wonder Woman en plein sauvetage durant une tempête après un rendez-vous qui a tourné cours. A cette occasion, Superman découvre que Doomsday semble s’être échappé de la Zone Fantôme. Les combats épiques se succèdent, entrecoupés d’interrogations sur la manière dont Diana et Clark abordent de manière si différente leur histoire. Ce n’est jamais trop lourd, niais ou superficiel. Le dosage du côté romantique de leur relation est très bien équilibré avec le reste des storylines et est particulièrement bien intégré.
J’ai clairement apprécié l’introduction de la famille de Diana en la personne des Dieux Apollon et Discorde auprès de Superman. La prise de position de Clark pour Diana est mignonne comme tout et l’altercation entre lui et les dieux est particulièrement fun. De même que son ingérence dans le conflit qui opposera Zod et Faora à Clark et Diana en retour de bâton d’un enfant boudeur. J’ai aussi adoré voir les différents membres de la Justice League et l’annonce du futur conflit entre l’ancienne équipe et la nouvelle, conflit cristallisé en la personne de Steve Trevor, le premier amour de Diana. Ainsi on a droit à la visite rapide de Martian Manhunter, de Vibe et Hawkman et on voit à plusieurs reprises Batman
Ce mélange des mondes entre la mythologie portée par Diana et les super héros représentés par Superman est aussi étonnant et jouissif que réussi.
Un scénario simple mais efficace
L’histoire de ce tome peut clairement être découpé en deux parties malgré l’existence de trois arcs scénaristiques ce qui démontre une certaine maîtrise dans l’exécution. Certains pourraient dire que cela provient d’un scénario déjà vu et revu ce à quoi je rétorquerais : quel trame est nouvelle dans les comics de nos jours ? Ou même dans les séries ? Ici on nous donne trois ligne scénaristiques, ce qui permet de donner un rythme dynamique à l’ensemble mais qui, aussi simpliste soient-ils, reste efficace.
Le premier arc scénaristique, qui lance le tome, concerne la relation amoureuse naissante entre Superman et Wonder Woman et cela se mélange de façon réussie avec le second arc qui, lui, annonce l’arrivée mystérieuse d’un monstre identifié par la suite comme étant Doomsday, (l’un des plus grands ennemi de Superman) qui néanmoins n’est qu’effleuré. A ces deux arcs, fait suite un troisième, nous y découvrons Zod et Faora qui se révèleront les véritables méchants de ce tome. L’arrivée de Zod est sympathique sans être extraordinaire mais la suite sera à la hauteur de ce que l’on peut attendre d’un tel personnage.
Lors de cette première partie, les personnages gentils comme méchants, et les enjeux sont clairement établis sans jamais être ennuyeux grâce à une narration fluide et rythmée. La présentation des personnages est faite rapidement, chacun établi dans ses fonctions avec efficacité et l’on a même droit à quelques scènes d’actions réjouissantes et d’autres amusantes. Les questions posées sont simples mais claires et auront pour la plupart leur réponse d’ici la fin de la partie deux.
Cette partie deux justement, elle, fait la part belle aux combats, à Zod et Faora mais également au développement de la relation entre Diana et Clark, à leur manière d’envisager leur héroïsme et en quoi cela les affectes dans leurs actes. C’est habituel, vu et revu mais c’est une question nécessaire à poser étant donné l’esprit pur et juste de ces deux figures mais également utile pour l’évolution de leur relation et cela amène à une fin, un dernier combat, véritablement épique que j’aurais donné cher pour voir sur grand écran (Zack Snyder tu avais tout, un Zod moins manichéen qui tentait de se faire comprendre par Kal-El, Faora et les moyens financier… tu m’as beaucoup déçue). Et puis cela nous permet de voir Batman en conseiller conjugal et rien que pour ça, cela vaut le coup !
Quand Zod aurait pu être Lex dans Smallville
La seule chose que j’aurais à reprocher est le traitement finalement superficiel de la relation entre Zod et Kal-El. En effet je n’ai pu m’empêcher de me demander si Kal-El ne serait en définitive pas capable des même choses pour Diana que ce qu’a fait Zod pour Faora. Certes, la volonté de Zod à faire de la Terre son royaume est répréhensible mais dans la première partie, ses actions sont compréhensibles, il fait tout pour faire venir son amour à ses côtés, l’aidant à échapper à une dimension pour le moins hostile.
Et je n’ai pu m’empêcher de regretter quelque peu que Zod ne fasse pas part de ceci à Kal-El notamment en jouant sur leur amour commun pour deux femmes extraordinaires. Cela aurait établi une dynamique moins manichéenne entre les deux Kryptoniens ce qui aurait rendu l’évolution de celle-ci plus intéressante à suivre. C’était une porte d’autant plus ouverte qu’à son arrivée, Zod ne prend pas Kal-El directement comme ennemi, il le défend même vis-à-vis de Faora quand elle l’insulte. Il comprend pourquoi Kal-El est ce qu’il est et cherche à lui faire comprendre son point de vue. Malheureusement c’est quelque chose de vite expédié et qui ne reviendra pas.
Bien que ce ne soit pas à proprement parler un point très négatif, le fait de voir Superman comme un guerrier bien… nul, est relativement décevant. En effet, par comparaison à Diana (et le parallèle est d’ailleurs fait par les personnages eux-mêmes dans le comic) Superman ne sait pas se battre et compte simplement sur ses pouvoirs. Et clairement sans Diana, il serait mort plus d’une fois. Je suggère à Diana de donner quelques leçons à notre héros, comme proposé en début de tome, d’ici au prochain volume.
Pour terminer je dirais qu’entre le scénario efficace sans être complexe, la réalisation parfaite, les personnages travaillé pour la plupart comme il faut et les dessins magnifiques, ce tome n’est pas juste à lire, il est incontournable pour tout fan de Superman et/ou Wonder Woman. Et pour les autres, lisez-le quand même il pourrait vous surprendre et vous rendre accro à nos deux héros !
Je suis pas un grand fan de l’alien et de l’amazone, pourtant tu m’as donné envie de le lire.
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Mon devoir est accompli alors x) \o/ Lis le et dis moi ce que tu en as pensé ! :D
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