Stranger Things, un hommage aux eighties

La nouvelle série de Netflix, Stranger Things, est sortie le 15 juillet 2016. Cette série d’horreur réalisée par les frères Duffer apparaît comme un véritable hommage aux films des années 1980, allant des Goonies, à The Thing en passant par E.T.

Dans une petite ville de l’Indiana, un enfant de douze ans nommé Will Byers disparaît soudainement. Alors que la police ne parvient pas à le trouver ni à expliquer sa disparition, sa mère Joyce (Winona Ryder) est convaincue de recevoir des messages de sa part via le téléphone et les lumières de leur maison. D’un autre côté, une enfant au crâne rasé est découverte dans les bois, apeurée, par trois jeunes sous une pluie battante. Ceux-ci se rendent compte qu’elle est poursuivie et décident de la cacher et la protéger.

Atmosphere

Au cours de l’enquête menée par la police mais surtout les proches du disparu, on découvre qu’il ne s’agit pas d’un « simple » enlèvement. En effet tandis qu’en scène d’ouverture du premier épisode on voyait un scientifique se faire enlever par une créature non-identifiée, des événements surnaturels se produisent dans le patelin paumé. Quant aux enfants, ils découvrent que la fille qu’ils ont recueilli dispose de pouvoirs surnaturels et qu’elle pourrait savoir où se trouve leur copain.
Stranger Things installe donc une atmosphère particulièrement inquiétante, dans la plus pure tradition des films d’horreur des années 1980, on retrouve une petite ville où il ne fait pas si bon vivre et des « gueules » bien particulières. L’esthétique, particulièrement kitsch grâce à ses décors et tenues, est bien sentie et donne un cachet tout particulier à une série qui si elle cherche à rendre hommage à une époque, arrive tout de même à avoir une identité propre. La mise en scène et la photographie contribuent largement à l’ensemble puisque la série n’a strictement rien à envier aux ténors sur ce plan là.

Malgré une écriture assez classique et qui emprunte énormément à ce qui s’est fait par le passé (X-Files par exemple, plus récemment, mais aussi The Thing), la galerie de personnages qui compose la série est géniale. Entre la mère de l’enfant disparu à bout de nerfs et les gamins joueurs de Donjons & Dragons qui vont se lancer dans une aventure digne des Goonies, ou encore les adolescents qui représentent parfaitement les clichés des années 1980. Ceux-ci sont portés par des acteurs de qualité, notamment Winona Ryder qui fait un excellent retour dans un rôle compliqué, et qui nous rappelle à notre jeunesse. David Harbour excelle en chef de la police désabusé mais qui prend tous les risques pour comprendre ce qu’il se passe, Millie Brown est fabuleuse en enfant aux pouvoirs surnaturels, tandis que les plus jeunes comme Natalia Dyer (qui ressemble à Winona Ryder au même âge), Charlie Heaton ou les trois gamins jouent juste et incarnent avec brio des personnages caricaturaux mais symboliques d’une époque qu’ils n’ont pourtant pas connu.

Upside Down

Stranger Things c’est également une bande-son incroyable. Tout commence avec un générique qui rappelle John Carpenter, puis chaque épisode a son petit lot de chansons des icônes des années 1980. The Clash, Jefferson Airplane, David Bowie, The Bangles, Toto, Joy Division… C’est toute une époque qui résonne à chaque scène grâce à cette bande son, elle rappelle tout un tas de souvenirs et s’incorpore parfaitement dans l’ambiance que les frères Duffer tentent de dépeindre. A l’image des décors et des néons, la bande-son nous transporte dans une époque qui nous a fait rêver étant gamins, lorsqu’on regardait tous ces films d’aventure, voire d’horreur, dans une Amérique sans limite avec ses personnages improbables.

La série emprunte donc à tous les grands réalisateurs de l’époque, entre John Carpenter, Steven Spielberg ou même John Hughes (pour les personnages adolescents) et également à l’écrivain Stephen King, et c’est fait avec talent. Pour tout vous dire, un épisode m’a même fait penser à Silent Hill.
On pourrait donc lui reprocher d’être un simple condensé de références, mais ce serait bien trop réducteur tant la série parvient à captiver grâce à un scénario dont on veut voir le bout avec de nombreuses questions qui heureusement trouvent réponse assez vite. Les personnages sont terriblement attachants et chaque plan est une véritable réussite visuelle. C’est le genre de série parfaite pour l’été, et qui donne envie de revoir tous ces classiques du cinéma américain. Finalement la seule véritable critique que je puisse faire à Stranger Things, c’est que ça termine trop vite.

3 commentaires sur “Stranger Things, un hommage aux eighties

    1. Je suis une chochotte devant l’horreur (mais genre vraiment, tu me met devant l’Exorciste, je fais le fier mais au fond j’ai envie d’aller regarder Mon Petit Poney) mais Stranger Things ne fait pas peur. L’ambiance est suffisamment lourde pour être inquiétante, parfois angoissante (comme la scène d’ouverture du premier épisode) mais on n’a pas de jump scare toutes les trois minutes et de fantômes qui claquent des portes pour délirer.

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