Kingsglaive: Final Fantasy XV, la quête de l’anneau

Soucieux d’étendre l’univers du jeu vidéo Final Fantasy XV, Square-Enix a opté pour le cross-media en proposant un film d’animation et une série d’animation. Kingsglaive est le film, celui-ci a pour objectif d’introduire les gens à un univers complexe mais intéressant, en s’appuyant sur des images de toute beauté.

Le monde d’Eos est divisé en multiples nations aux rancœurs tenaces. Le royaume de Lucis, la seule nation à posséder le cristal source de pouvoir du monde, est également une des rares qui n’a pas encore été prise d’assaut par l’armée du Niflheim, un empire militaire qui souhaite s’emparer du monde entier. Ces derniers proposent d’ailleurs une paix avec le Lucis qu’accepte le Roi Régis Lucis Caelum CXIII. Mais les choses semblent plus compliquées, et l’unité d’élite Kingsglaive du royaume va être mise à contribution pour protéger le Roi et le cristal dont le pouvoir peut être contrôlé grâce à un anneau.

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Le dôme magique ne protège jamais

Avec une réalisation par Takeshi Nozue, qui avait également co-réalisé le (très) dispensable film Final Fantasy VII: Advent Children en 2005, Kingsglaive ne partait pas dans les meilleures conditions. D’autant plus que l’intérêt porté à l’univers entourant Final Fantasy XV s’est au fil des années délité, sous les moqueries et l’attente interminable pour des joueurs qui n’en attendaient probablement plus rien. Mais j’en parlerai plus longuement dans la critique du jeu bientôt.
Le film lui est sorti un peu de nulle part, si Square-Enix a fait part de sa volonté d’étendre l’univers du jeu à divers médias, on n’en savait pas grand chose jusqu’à récemment et le film Kingsglaive tombait comme un cheveu sur la soupe, quelque chose dont personne n’a envie mais avec lequel il va bien falloir composer. Pourtant, le film se révèle indispensable à la compréhension du jeu vidéo, alors il est intéressant de s’attarder sur celui-ci.

En effet, au contraire d’autres films d’animation estampillés Final Fantasy par le pasé, Kingsglaive dévoile une claire intention de proposer un véritable film, avec un scénario réfléchi et bien mené. S’il a probablement quelques failles, Kingsglaive n’en reste pas moins un film d’animation qui se suffit à lui-même puisqu’il raconte l’avant Final Fantasy XV. Dans ces quelques jours qui précèdent l’événement qui va marquer le départ de la quête du héros du jeu, on nous présente un monde d’Eos intriguant, mêlant des éléments contemporains (voitures et publicité : Audi et Cup Noodle vous remercient) associés à des éléments de fantasy comme la magie et un design très particulier. On y découvre également toute une bande de personnages, qui pour la plupart n’apparaîtront jamais dans le jeu : à la fois attachants et touchants, ils sont chacun protagonistes d’une histoire au potentiel infini. Mêlant luttes de pouvoirs, complots, références à des guerres passées et famille royale terriblement charismatique, et dôme magique de défense qui ne défend pas grand chose, tous les ingrédients sont réunis pour proposer un film de fantasy de très bonne qualité. Et c’est le cas.
Si j’ai toujours été critique des films Final Fantasy, plus démos techniques qu’œuvres cinématographiques, Kingsglaive bénéficie d’un grand soin apporté à son scénario et parvient à installer un univers complexe mais surtout fascinant. Il se paie ainsi le luxe de, malgré son statut d’introduction au jeu, constituer un véritable film que l’on peut regarder sans forcément avoir l’intention d’aller jouer au jeu ensuite. Loin de s’adresser uniquement aux joueurs, il mérite le coup d’œil pour son scénario audacieux et sa technique parfaite, qui relègue beaucoup de films d’animation au second plan. D’autant plus que Square-Enix a fait les choses bien au niveau des voix, si on retrouve de grands noms dans la version américaine (qui est la version originale, ce n’est pas la version japonaise) avec Aaron Paul, Sean Bean et Lena Headey, il faut avouer que les voix françaises sont d’excellente facture avec des acteurs de doublage très bien choisis.

Intro-quoi ?

Ce qui fait son charme est également son plus grand défaut : pour ceux qui n’ont pas l’intention de jouer au jeu, Kingsglaive est un excellent film d’animation avec un monde enchanteur. Pour les autres, c’est un passage obligé pour la compréhension du jeu Final Fantasy XV puisqu’il s’agit d’une grande introduction qui pose les tenants du conflit au cœur de l’histoire. Du coup, il peut s’avérer relativement trompeur tant il provoque des espoirs immenses pour un jeu qui se révélera finalement décevant sur le plan du scénario. A se demander comment toutes ces personnes ont pu écrire un scénario de cette qualité pour le film avant d’y aller en roue libre pour le jeu.
Son autre grand défaut a plutôt attrait à sa distribution : directement vendu en DVD/Blu-ray, pas de sortie en salles obscures pour les cinéphiles et il n’est pas non plus inclus avec le jeu vidéo malgré son caractère indispensable.

Kingsglaive est une belle surprise, un de ces beaux moments d’animation où on est bien content qu’il y ait eu autant de progrès. Loin de se limiter à une démonstration du talent des graphistes et animateurs 3D japonais, il constitue un très bon long métrage pour quiconque voudrait se perdre deux heures dans un univers de fantasy. Avec son histoire passionnante et sa bande son enchanteresse, Kingsglaive est un beau voyage dans des contrées inconnues. Je recommande chaudement, aux joueurs et aux non-joueurs.

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