Les plus célèbres tortues de New York font le retour dans un nouveau film produit par Michael Bay. Cette fois-ci il fait confiance à un autre réalisateur, Dave Green, qui est chargé de faire un film plus solide après un premier opus moyennement réussi.
Un an après avoir battu le terrible Shredder (Brian Tee), les quatre tortues mutantes vivent dans l’anonymat, dans les égouts new-yorkais. Le cameraman Vern Fenwick (Will Arnett) a, avec l’accord des tortues, pris tout le crédit pour la victoire face au grand méchant, dans le but de les protéger du grand public. En effet, s’ils n’hésitent pas à sortir la nuit pour aider la population, ils sont toujours convaincus que le public ne les accepterait pas et aurait peur d’eux. Mais alors que certains des frères mutants rêvent de liberté, Shredder parvient à s’échapper avec l’aide du Dr Baxter Stockman (Tyler Perry). Épaulés par la journaliste April O’Neil (Megan Fox) et le jeune héros Casey Jones (Stephen Amell), les quatre ninjas vont devoir faire face à leur destin et aller une nouvelle fois sauver la ville qu’ils affectionnent tant.
Les super héros dans l’ombre de New York
Shredder s’est associé à l’alien Krang. Ce dernier lui promet de l’aider à régner sur la Terre s’il parvient à réunir trois éléments qui permettront de faire entrer dans cette dimension le Technodrome, un vaisseau géant largement inspiré de l’Etoile de la mort de Star Wars. Il va donc partir en quête des trois éléments avec ses deux nouvelles recrues, Bebop (Gary Anthony Williams) et Rocksteady (Sheamus), des criminels qu’il a transformé en phacochère et en rhinocéros afin de se débarrasser une bonne fois pour toutes des tortues mutantes. Heureusement de l’autre côté les super héros vont pouvoir bénéficier de l’aide de Casey Jones, un surveillant pénitencier un peu idiot qui, désabusé par la police, va enfiler son masque de hockeyeur et sa crosse pour combattre le clan des Foot.
L’essentiel du film se compose ainsi d’une course contre la montre entre les tortues qui cherchent à empêcher Shredder d’accéder aux différents éléments qui vont lui permettre d’ouvrir le portail vers l’autre dimension, et ses troupes. Entre temps quelques questions sont abordées, les tortues mettent en effet la main sur le fluide qui a servi à transformer Bebop et Rocksteady, et Donatello a découvert qu’il peut inverser le processus et leur permettre ainsi de devenir des humains. Cette idée provoque des dissensions au sein des quatre frères qui ne comprennent pas tous la volonté de certains d’entre eux de vouloir entrer dans la « normalité » afin de vivre libre, sans avoir à se cacher. Cette quête d’identité est le point central du film jusqu’au final où ils sont contraints de reformer une équipe malgré leurs désaccords, afin de combattre Krang et son Technodrome.
La gloire de la mono expression
Ninja Turtles 2 est un bon film d’action et super héros. L’histoire est simpliste mais sympathique grâce aux héros plutôt marrants, et les deux nouveaux méchants Bebop et Rocksteady sont des vilains emblématiques de la licence. Pourtant je n’ai pas pu m’empêcher d’être atterré par certaines scènes, essentiellement celles de Stephen Amell et Megan Fox. Absence totale de talent pour l’un, absence de talent et abus de botox pour l’autre. Ces deux acteurs sont toujours aussi incapables de jouer un rôle correctement, avec un Stephen Amell à la mono expression habituelle de gars ténébreux, dépressif et dépassé par les événements dans le rôle de Casey Jones, tandis que Megan Fox n’arrive plus à afficher une seule expression sur son visage. J’aurais aimé ne jamais critiquer une actrice à cause de son physique, mais là ça en devient gênant. Ces mauvais performances ne sont pas de très grandes surprises compte tenu de ce que ces deux-là ont pu faire par le passé, mais ils occupent ici une place très importante dans l’aventure, difficile donc de passer outre leur présence.
Difficile donc de garder entièrement un bon souvenir de ce film. Si d’un côté le réalisateur Dave Green a fait du bon boulot, en proposant un film bien plus abouti que le premier, grâce à une aventure rythmée et plutôt drôle, d’un autre côté Ninja Turtles 2 est parfois plombé par un mauvais casting. Il n’y a bien que Will Arnett qui relève le niveau parmi les humains, mais il est malheureusement absent une bonne partie du film. Ça fait tout de même très plaisir d’avoir droit à un film sympathique sur les Tortues Ninja, à l’occasion d’un retour en enfance qui fait du bien.