BLACKPINK à Paris, elles ont enflammé le Zénith (26/05/2019)

Vous connaissez peut-être mon amour pour la musique coréenne, un peu comme son cinéma, j’ai grandi avec, vu passer des générations d’artistes et bon nombre de groupes. Sa popularité n’a cessé de croître, et j’en parlais déjà en 2016 avec le concert Kcon. C’est le groupe BLACKPINK, un girls band en pleine tournée mondiale, qui faisait étape à Paris ce week-end le temps d’une soirée assez géniale.

Les places sont parties vite, quelques minutes seulement après leur mise en vente, ne me laissant pas le choix : prendre les restes, autrement dit une place au fond de la salle. Un Zénith de Paris plein à craquer, où les fans séduits dès la première seconde ont accompagné le groupe de leur plus belle voix. Et j’en fais partie. Heureusement j’étais seul, personne ne pourra témoigner.

Playing with Fire

Mais faisons les présentations, qui est BLACKPINK ?
Il s’agit d’un groupe de quatre sud-coréennes qui ont débuté en 2016, leur ascension est fulgurante et les cinéphiles les plus observateurs n’ont pas manqué de repérer leur clip dans le film Justice League (une apparition des plus improbables, avouons le), tandis que les amateurs et amatrices de musique pop ont peut-être entendu parler de leurs performances à Coachella le mois dernier. Mais c’est avant tout un groupe que j’aime pour sa bonne humeur, l’énergie que les chanteuses mettent dans chaque chanson, avec toujours ce refrain qui reste en tête pendant longtemps. L’occasion de faire parler mon plus bel accent alors que mon apprentissage du coréen avance tranquillement.

Pendant environ deux heures le groupe a enchaîné ses succès, accompagnées parfois de musiciens en live, mais surtout toujours ce sourire et cette bienveillance caractéristique du groupe : on n’oubliera pas leur fascination pour un public survolté -et pour avoir fait un bon nombre de concerts de musique coréenne, c’était parfois impressionnant-  ou ces ultimes paroles qui nous invitaient à rentrer à la maison en sécurité et boire beaucoup d’eau. Il faut dire qu’on avait sacrément chaud dans ce Zénith, alors que le groupe y a mis le feu et a fait plaisir à ses fans en s’essayant à un peu de français. Là encore, j’ai pu faire parler mon côté « fanboy » quand Jennie nous a dit quelques mots sympas. Ah, il m’en faut peu.

As if it’s your last

On regrette évidemment l’organisation un peu foireuse, l’interdiction des photos et vidéos qui a envoyé au charbon des pauvres agents de sécurité qui ont vite réalisé qu’appliquer la règle serait impossible face à quelques milliers de fans décidés à immortaliser l’événement. Mais c’est le lot de bon nombre de concerts, encore plus avec la musique coréenne où les productions ont tendance à tout verrouiller. Pour autant les portables ont souvent été mis de côté, chacun préférant profiter du moment une fois réalisé quelques clichés. Et moi le premier, car j’étais bien content de voir BLACKPINK débarquer dans nos contrées. Je suis toujours aussi étonné de voir la musique coréenne remplir de telles salles avec aisance, voir les fans chantonner tous les titres et l’amour de la « K-pop » se propager peu à peu. Sans passer pour le vieux de service, ça fait presque vingt ans que je baigne volontairement ou non dans la musique asiatique -et par extension coréenne-, et je n’aurais pas imaginé une seconde qu’un girls band coréen puisse remplir le Zénith de Paris en quelques minutes, ou qu’un boys band comme BTS puisse remplir deux Stade de France. Mais c’est finalement un mouvement global : on ne va pas partir dans une discussion politique et le « soft power » coréen -bien que ce soit un sujet passionnant-, mais c’est avec le même plaisir que j’apprenais il y a deux jours que la Palme d’Or à Cannes était donnée à un film coréen, Parasite de Bong Joon Ho. Le divertissement et la culture coréenne a su se réinventer et s’exporter, et c’est avec un plaisir non dissimulé que je vois tout ça faire son trou et proposer une alternative à ce que l’on a toujours connu.

D’autant plus que le show est à la hauteur du (très cher) billet. Effets pyrotechniques, chorégraphies maîtrisées et prestation scénique de haut vol, les BLACKPINK savent y faire lorsqu’il s’agit de « faire le show ». Chaque chorégraphie vient accentuer des refrains qu’on chante tous à gorge déployée, tandis que le groupe s’amuse avec les fans qui le lui rendent bien avec ses plus beaux « Popolopopopo » tout droit sorti du Seven Nation Army des White Stripes, un classique des concerts français mais qui semblait surprendre le groupe qui n’avait jamais eu l’occasion de l’entendre. Cela a donné une scène un peu cocasse où les chanteuses tentent de suivre le rythme, tandis que les fans finissent par faire vrombir la salle en tapant des pieds. Un moment de partage des plus sympathiques, et certainement le meilleur moment d’un concert qui a été capable de dépasser le verrouillage de la production -alors que le groupe donne à peu de choses près le même concert dans plusieurs villes européennes- pour offrir des petits moments particuliers et propres à Paris, où fans et BLACKPINK ont partagé un truc spécial, empreint de naïveté et de légèreté, qui nous a tous donné le sourire pour un bon bout de temps.

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