Eddie the Eagle, l’important c’est de participer

Eddie the Eagle est un biopic sur Michael « Eddie » Edwards, un skieur britannique qui s’est qualifié pour les Jeux Olympiques d’hiver de 1988 à Calgary. Malgré les réticences du comité olympique britannique, il s’est dépassé afin de devenir le premier représentant de son pays depuis 1929 à l’épreuve du saut à ski olympique.

Eddie (Taron Egerton) est un homme un peu simplet et maladroit, toujours écarté des équipes malgré son amour pour le sport. Mais les moqueries et critiques ne l’ont jamais arrêté, et depuis son enfance il n’a qu’un rêve : participer aux Jeux Olympiques. Il s’est entraîné très dur dans la discipline de la descente en ski alpin, où il obtient des résultats honorables. Mais à cause de sa personnalité, il est écarté par le comité olympique britannique. Déterminé à participer aux Jeux, il se rabat sur le saut à ski ; dans la mesure où la Grande-Bretagne n’a aucun représentant dans cette discipline, il lui suffit de faire un résultat correct lors d’une épreuve officielle pour être qualifié. L’ancienne gloire du saut à ski Bronson Peary (Hugh Jackman) va lui donner un coup de main afin d’arriver à un niveau honorable alors que le comité lui met des bâtons dans les roues.

Une belle histoire

Au travers de ce film on découvre l’histoire d’un homme qui n’a jamais rien lâché, souvent moqué et poussé à bout, il a enchaîné les déconvenues mais il a surtout toujours conservé sa motivation et sa détermination à participer aux Jeux Olympiques. Il obtient le soutien de l’ancienne gloire incarnée par Hugh Jackman, qui n’était pas bien chaud à l’idée de l’aider, mais qui se laisse impressionner par la volonté du jeune homme. Les deux personnages sont attachants, si on est forcé d’admirer le skieur qui a bien existé, le personnage de l’entraîneur lui est purement fictif mais sert largement l’intrigue. Un peu comme le spectateur il est à la fois intrigué, étonné et admiratif d’Eddie.

Une des réussites du film est son casting : Taron Egerton, que l’on a découvert il y a quelques temps dans Kingsman, effectue une superbe prestation qui m’a beaucoup étonné. Si je ne l’ai pas trouvé transcendant en agent secret, ici il est attachant dans le rôle du skieur maladroit. Épaulé par un très bon Hugh Jackman, le duo principal contribue largement à la qualité du film. Le reste du casting est à la hauteur également, surtout en ce qui concerne les parents d’Eddie.
Au-delà du casting, c’est la bande originale qui m’a énormément plu. Agrémenté de chansons populaires des années 1980, le thème original de Matthew Margeson illustre de la plus belle des manières le message d’espoir porté par le héros britannique.

L’esprit olympique

Cette histoire de Eddie the Eagle représente l’esprit Olympique tel qu’il était il y a très longtemps, quand les épreuves étaient ouvertes à des athlètes amateurs, pour peu que la fédération sportive locale les sélectionnaient. L’athlète en question n’avait strictement aucune chance de médaille, mais il a pu participer aux Jeux en atteignant les objectifs (assez raisonnables) posés par sa fédération. C’est l’esprit de Pierre de Coubertin, qui reprenait la maxime « L’important dans ces olympiades, c’est moins d’y gagner que d’y prendre part » lors d’un discours en 1908.
Malgré tout cette histoire marque un revers pour cet esprit : au cours du film le comité britannique change les règles, obligeant Eddie à dépasser les 61 mètres au saut à ski, et on sait que par la suite le Comité International Olympique a largement réduit les possibilités de participation des amateurs aux Jeux.
Mais Calgary aura tout de même connu en 1988 deux histoires incroyables, celle de Eddie the Eagle mais également celle des Jamaïcains qui la même année participaient à la compétition de bobsleigh. Cette autre histoire était racontée dans un film plus humoristique, Rasta Rocket.

Apparemment, le réalisateur Dexter Fletcher s’est laissé beaucoup de libertés puisque le vrai Eddie a affirmé que ce film ne contient que 10% de vérité. Mais est-ce un problème ? S’il est difficile de parler de véritable biopic, Eddie the Eagle est un de ces feel good movie qui ne peut que donner le sourire à la fin du visionnage.

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