Le panda adepte des arts martiaux est de retour dans un troisième épisode en 2016. Réalisé par Jennifer Yuh Nelson, le film de DreamWorks Animation met en avant son héros à un moment où il doit s’affirmer en maître du Kung Fu auprès de ses congénères.
Dans Kung Fu Panda 3, Po retrouve son père disparu depuis très longtemps. A l’approche d’une énorme menace, incarnée par le maléfique Kai, Po doit assumer un nouveau rôle, celui de maître Kung Fu. Découvrant grâce à son père qu’il existe un village caché où vivent les derniers pandas, il va devoir y aller pour les entraîner et constituer une armée pour protéger la Chine.
Maître Panda
Cette nouvelle situation apporte une certaine fraîcheur au film. Po n’est plus le seul panda connu, il quitte son village et en retrouve un autre rempli de ses semblables. Si l’histoire du retour de la figure paternelle et de la découverte de ses origines est un procédé (trop) souvent utilisé, ça fonctionne plutôt bien. En effet, l’arrivée de Po dans ce village secret fait mouche, tout comme lui on est émerveillé par le spectacle que ses congénères ont à offrir. En plus, les petits pandas sont adorables.
Mais Kung Fu Panda 3 pèche en dévoilant clairement qu’il n’a rien à nous raconter. A l’image des précédents, le grand méchant de l’histoire n’a aucun relief et n’est là que pour donner un antagoniste au sympathique Po. Passé la découverte du village secret le film se concentre sur l’affrontement, sous couvert d’une morale qui tourne en boucle dans la saga, de Po et Kaï. J’ai l’impression que la licence est déjà allée au bout des choses et ne parvient pas à se renouveler, ce troisième épisode reprenant dans son histoire les forces et les faiblesses des deux films précédents.
Everybody was kung fu fighting
Pourtant tout n’est pas noir dans ce film. Si l’histoire déçoit par le sentiment de revoir encore et toujours la même chose, les studios DreamWorks Animation ont quand même réalisé quelque chose de fort. L’animation est d’une rare qualité, mais c’est surtout l’esthétique générale du film qui est absolument sublime. Entre les dessins et la musique, l’ensemble est d’une grande qualité. Porté par un voice acting génial de Jack Black, Bryan Cranston ou encore J. K. Simmons, le film arrive ainsi à s’en sortir en proposant un univers à tomber et des personnages toujours aussi attachants, notamment grâce à dialogues qui regorgent de petites blagues plus ou moins drôles. De quoi passer un bon moment.
C’est donc difficile d’émettre un avis sur Kung Fu Panda 3. Globalement, il déçoit car les scénaristes Jonathan Aibel et Glenn Berger ne se sont pas appuyés sur leur travail dans les précédents épisodes pour essayer cette fois-ci d’aller un peu plus loin, préférant plutôt nous resservir une histoire basique et déjà vue dans la saga. Mais à côté, le film est techniquement dans le haut du panier de l’animation et propose un environnement enivrant que j’ai toujours plaisir à redécouvrir.