Billet d’humeur #3 : L’E3 2017, un événement parmi d’autres et sans fait majeur

On en est là, comme tous les ans la grande messe des jeux vidéo se déroule à Los Angeles. A chaque fois cet événement est l’occasion pour les éditeurs de faire connaître leurs jeux à venir et leurs différents projets. Si l’année dernière j’étais plutôt enthousiasmé par plusieurs annonces, je dois avouer être resté sur ma faim cette année.

Il y a un an je faisais un article où je partageais, conférence après conférence, les annonces qui m’intéressaient le plus. Cette année le format va être différent : tout d’abord, je n’ai pas pu suivre les conférences en direct (à l’exception de celles Electronic Arts et Microsoft) pour des raisons d’emploi du temps. Mais en rattrapant les infos, je me suis rendu compte que je n’avais strictement rien manqué. Rares ont été les séquences « one more game » à base d’annonce surprise en toute fin de conférence, les éditeurs et constructeurs s’étant essentiellement concentrés sur des jeux déjà annoncés qui doivent sortir dans les prochains mois. Même le spécialiste du genre, Sony, ne nous as pas annoncé de jeu qui sortira dans plusieurs années, contrairement à ces dernières années avec Shenmue 3 ou le remake de Final Fantasy VII.

BilletHumeurE32017 (1).png

Les annonces marquantes

Cet E3 a été l’occasion de voir émerger quelques surprises. D’abord, The Last Night, bien qu’entaché par une polémique sur des propos vomitifs de l’un de ses développeurs il y a quelques années (visiblement très sexiste), je ne peux pas dire que son jeu ne m’a pas séduit pendant la minute et demi du trailer. Mais la véritable surprise, qu’il faut aller chercher du côté de la conférence Xbox, c’est Dragon Ball FighterZ. Un nouveau jeu de combat sous licence du célèbre manga, cette fois-ci développé par les petits génies de Arc System Works. Ces gens ayant fait la joie des amateurs du genre avec la série des Guilty Gear, il est difficile de ne pas être terriblement emballé par cette annonce.
L’autre grande surprise, c’est le remake du jeu Shadow of the Colossus dans une version PS4. Initialement sorti sur PS2 en 2005, le jeu du créateur de The Last Guardian m’a fait tomber amoureux de son univers : un jeune homme, démuni alors que son amour se meure. Le seul moyen de la sauver est d’affronter les titans. Le jeu ne compte qu’un dizaine d’affrontements sur une très grande carte, des affrontements épiques alors que l’on se sent tout petit à côté de ces géants de pierre. Un très grand jeu, probablement un des plus grands, et l’idée de le redécouvrir l’année prochaine dans une version largement améliorée me rend très impatient.
Et pour finir sur les surprises, A Way Out, un jeu coopératif aux faux-airs de Prison Break m’a pas mal intrigué, et Ori and the Will of the Wisps (en illustration en tête d’article), suite du meilleur jeu Xbox One a été annoncé : c’est toujours absolument sublime, et ce sera probablement le dernier jeu qui me fera rallumer la console, avec Cuphead. S’il sort un jour.

Mais mis à part ça, pas grand chose de nouveau à se mettre sous la dent. Je note le Spider-Man développé par Insomniac Games sur PS4, qui nous livre une première vidéo de gameplay après son annonce remarquée à l’E3 l’année dernière. Les combats semblent beaucoup s’inspirer des Batman de Rocksteady, et j’espère que le reste sera aussi qualitatif. Les fans de super-héros ont toujours eu beaucoup de jeux à se mettre sous la dent, mais les excellents jeux sont bien plus rares. Surtout pour l’homme-araignée dont la licence a été piétinée par pléthore de développeurs.

Et pour finir sur les jeux attendus mais néanmoins remarqués, je noterai trois choses : le retour de Assassin’s Creed, la nouvelle licence de Bioware et la conférence de Nintendo. En ce qui concerne le premier, Assassin’s Creed Origins est censé venir redonner un coup de jeunesse à une série qui se perd depuis plusieurs épisodes. Avec son univers égyptien je suis déjà séduit, mais la séquence de gameplay qui montre les mêmes mécaniques de jeu que ses prédécesseurs ne m’a pas beaucoup emballé. Quant à Bioware, leur nouvelle licence Anthem à mi-chemin entre Horizon Zero Dawn (qui a vu une extension être annoncée par ailleurs) et Iron Man m’intrigue beaucoup. Si la prétendue séquence de gameplay sent à plein nez ce que nos amis anglophones qualifient de « bullshit trailer », je vais tenter d’y croire. Pour continuer sur les faiseurs de promesses, Quantic Dream et son controversé David Cage étaient aussi de la partie avec un nouveau trailer de DETROIT Become Human : ça dépote toujours autant, mais c’est toujours aussi énigmatique.
Enfin, Nintendo m’a agréablement surpris : si je n’ai pas encore franchi le pas de la Switch, ce pourrait bien être le cas en fin d’année avec la sortie de Super Mario Odyssey. Un jeu qui semble prendre des risques et s’appuyer sur le meilleur de la célèbre licence, de quoi ne plus résister très longtemps. Je noterais également Metroid: Samus Returns sur 3DS, qui renoue avec le scrolling 2D, en rappel aux meilleurs épisodes de la série.

 

 

Les déceptions

Elles sont nombreuses, et tiennent essentiellement sur les choix des éditeurs et constructeurs : pas de grandes annonces qui font rêver, simplement du jeu à venir (plus ou moins) rapidement. Je sais que beaucoup aiment les choses concrètes, mais l’E3 est pour moi ce salon qui fait rêver, qui donne une idée du « jeu de demain », laissant les jeux de fin d’année faire leur promotion lors d’autres événements. Sony en particulier n’a pas annoncé grand chose au-delà de 2018, et il est difficile de se faire une idée de ce qu’ils comptent faire sur la durée.
Mais si je dois nommer une déception toute particulière, c’est l’annonce de la nouvelle console de Microsoft, la Xbox One X (anciennement « Scorpio »). Cette version améliorée de la Xbox One, censée être « la console la plus puissante jamais créée » n’a strictement rien montré en ce sens. Il y a eu un trailer de Forza Motorsport 7 qui ressemble comme deux gouttes d’eau à ceux des précédents opus et des séquences de gameplay complètement scriptées. A l’image de Metro: Exodus qui en l’absence d’interface et des mouvements qui ne sont pas naturels, fait plutôt penser à un target render qu’autre chose. Dans des mots simples, cela veut dire que le jeu ne ressemblera pas à ça et ne se jouera pas comme ça. Alors oui, les graphismes ne font pas tout, mais c’est pourtant le contraire que veut mettre dans nos têtes le géant américain : alors à parler sans cesse de définition en 4K et de puissance, il faudrait peut-être nous montrer ce que c’est, non ?

Bref, un E3 très mitigé où les annonces n’étaient pas folles et parfois décevantes : l’industrie suit son cours et on sent que certains développeurs ont déjà jeté beaucoup de forces dans la bataille ces dernières années. Les studios de Sony sont déjà occupés sur des jeux qui sortiront bientôt, certains ont brillé par leur absence (comme Naughty Dog et son The Last of Us 2), tandis que Microsoft s’est perdu dans une stratégie que je ne comprends toujours pas. Seul Nintendo a réussi à briller parmi les constructeurs, alors que du côté de Electronic Arts et Ubisoft on a vu que des choses très classiques.
Pour finir, je vous laisse sur la (courte) conférence de Devolver, un grand moment de n’importe quoi qui rappelle les plus belles heures du salon californien.

2 commentaires sur “Billet d’humeur #3 : L’E3 2017, un événement parmi d’autres et sans fait majeur

  1. J’ai hâte que le nouveau Mario sorte. Il a l’air de beaucoup changer des anciens avec un nouveau style de gameplay ! je conseille vraiment la switch (je l’ai achetée pour le jeu Zelda et les autres qui arriveront). Zelda était un super jeu au fait !

    Aimé par 1 personne

    1. Bizarrement le Zelda me tente moyen. Je n’ai jamais été un fan absolu de la série (même si quelques épisodes m’ont beaucoup plu). Enfin, c’est certain que si je cède à la tentation de la Switch, il fera partie de la liste d’achats !

      J’aime

Donner votre avis

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.